Bertolt Brecht, der einmal bemerkte, die schönsten Pläne würden stets ruiniert durch den Kleinmut derjenigen, die sie ausführen, ohne dass der Herrscher etwas dagegen tun könnte.

Donnerstag, den 11. Januar


Bernhard Sobel 70 gestern
und kein Foto zur Hand

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Théâtre de Gennevilliers
Centre Dramatique National
Direction Bernard Sobel
41 avenue des Grésillons
92 230 Gennevilliers
location 01 41 32 26 26
administration 01 41 32 26 10
télécopie 01 40 86 17 44
e-mel relationspubliques@tgcdn.com

   
Le Théâtre    
 
Plutôt qu’un édifice un vaste passageLa vie, dira Bernard Sobel, n’est qu’une suite d’adolescences, lui qui parfois ressemble à un marin, évoquant ce que Conrad disait de Lord Jim lorsqu’il croisait son modèle dans un port : un homme significatif. Il habite et arpente son théâtre comme un navire, un navire à l’arsenal.


Ce théâtre de Gennevilliers, à côté d’un marché, n’a rien d’une maison, rien d’un phalanstère, rien non plus d’un sanctuaire culturel, d’une enclave qui, en banlieue, se voudrait centre rassembleur, un lieu vers lequel tous les regards convergent.
Intégré à la ville, le bâtiment n’y est pas exalté, visible sans être remarquable, il paraît en permanence inachevé, plutôt qu’un édifice un vaste passage, depuis plus de trente ans parcouru et transformé par un capitaine errant et sédentaire au visage peu changeant. Si bien qu’aller avenue des Grésillons, au Théâtre de Gennevilliers, cela ne fut jamais comme d’aller à Nanterre, à Bobigny ou Aubervilliers ; ce fut et c’est encore faire un pas de côté, une petite virée en lisière de la ville où Bernard Sobel suggère de regarder le monde à cette distance où il est proche et presque inatteignable. Ce navire à l’arsenal, le théâtre, dira Sobel, est la maison d’exil.
Ou, si l’on veut, Bernard Sobel est un catholique debout, ce qu’on écrira d’autant plus volontiers qu’il est notoirement communiste, se chargeant de nous rappeler sans cesse que nous sommes exilés, et peut-être chaque jour un peu plus, de la virtuelle citoyenneté à laquelle, légitimement nous aspirons. C’est là sa poétique, son paradoxe aussi, manié et remanié à travers un répertoire, des œuvres souvent mal connues ou dont le choix de sa part surprend au moment où il décide de les faire entendre. Son ironie méditative se promène entre Kafka et Brecht, celui qui répondait que si Kafka était le premier écrivain communiste, il était, lui, Brecht, le dernier écrivain catholique.
Et puisque nous en sommes là, oui mais Claudel, vous répondra Sobel, cette année, le Claudel qui a travaillé l’histoire de France ? Sobel n’est pas à une contradiction près.
Pour en donner un autre aperçu, il y a ce souvenir : s’ouvre un colloque sur Brecht, c’est dans les années 1970, Sobel, formé au Berliner Ensemble, y est un exégète redouté, mais quand la parole lui revient, il cite et commente Proust.
Un catholique debout entre la nef et le bas-côté, jamais en chaire comme l’ont été, peu ou prou, Vilar et Vitez, représentant la France, la France d’Uriage et d’Aragon, Sobel est, lui, un petit Parisien d’entre Belleville et Ménilmontant, un enfant juif échappé à la rafle grâce à un boucher, un jeune homme qui aurait aimé vivre en Amérique, qui se retrouve en RDA aux côtés de Brecht, un voyageur qui se fixe dans un théâtre comme en un lieu de partance et de protestation, lieu par excellence relatif, où s’achèvera la vacillante et irremplaçable épopée du moi commencée voici des siècles. Le « moi » n’est même plus haïssable, dira Sobel, si mon nom est personne. Ni larmes ni musique, Sobel la déteste dans ses spectacles autant que Bunuel dans ses films.
Rien que la mise en jeu de ces « moi » relatifs, dits personnages de théâtre. Aucune récompense offerte par l’enthousiasme festif ou l’issue collectiviste, aucun salut qui viendrait de la dissolution des « moi » dans l’humanité en général, quand ailleurs, on connaît ça, la mise en scène de théâtre aspire à être l’un des beaux-arts de la sagesse. Aussi bien Sobel fuit l’interprétation, lui opposant des paris de lecture, jusque lorsqu’il distribue Maria Casarès dans le rôle du Roi Lear. Il fuit même le chef-d’œuvre, l’interprétation totalement convaincante comme on le dirait en musique, lui substituant le déchiffrage comme allure et, de la représentation théâtrale, il cherche à faire un entretien sur la pluralité des mondes. Et entre les spectacteurs et le spectacle installe une distance spécifique, celle de lecteurs ; l’un qui vient de terminer de lire, les autres qui commencent la lecture, quelles interrogations échangent-ils ?
Pour avoir été invité, comme tant d’autres, à travailler dans ce théâtre de Gennevilliers, j’ai appris ce que j’y aimais particulièrement : arriver le matin d’un jour de marché, y acheter un économe ou un canif dont j’avais besoin, sur le trottoir rencontrer Bernard Sobel, le voir examiner l’achat, parler de ce qu’on appelle les affaires privées juste une seconde, laissons ça, dit Sobel qui enclenche la conversation sur Spinoza et la reprise des essais nucléaires, la tempête et les Kurdes débarqués à Fréjus, quoi de commun, direz-vous, mais Sobel vous convaincra que tout ça, ça a beaucoup à voir. On n’a jamais fini d’apprendre avec lui que la vérité n’est pas triste, mais la vie, oui, est une suite d’adolescences.
Bruno Bayen
(metteur en scène et écrivain)
Article paru dans le supplément Avignon du Monde, juillet 2001
(création d’Ubu roi d’Alfred Jarry)


  le texte au format doc

 

sein vorletzter Auftritt hier. war in Berlin nach dem Fall der Mauer in der ehemaligen Akademie der DDR auf Einladung von Heiner Müller nach dem Erscheinen des Buches Vom Unglück und Glück. der Kunst nach dem letzten Kriege in Deutschland. Er war tapfer im Bekennen und sprach schon vom Landmann im Autor S. den er auch nicht ganz verstand manchmal, aber...

Sein bisher letzter Auftritt dann in dieser Sache war in Paris zum Projekt Nossendorf in P. sehr freundschaftlich alter Verdienste gedenkend. Die Fotos von HP in Berlin zeigen ihn nicht, so wenig bekannt war er im Lande Brechts aus dem er sich zeitlebens nährte.

Stötzer und jenes Gespenst von 68 K.Th.
der gerne über Dinge spricht, die er nicht gesehen hatte, damals Penthesilea und die Marquise an zwei aufeinanderfolgenden Abenden !

In der Laudatio ihm zu Ehren in der Zürcher Zeitung steht was von Grüber, für den er einen Faust aufgenommen, von Mnuschkin desgleichen und von Chereau, dem er Heimstatt gegeben zu Anfang, aber nichts davon, dass es den Hitler als Film wohl nicht gäbe, wenn er nicht blindlings dem französischen Fernsehen anhand des schriftlichen Plans ein positives Gutachten gegeben. Sein Zutrauen zum Autor/Regisseur kam vom Ludwig, den er als heute noch Marxist und Emigrantensohn ohne Kindheit(unter H. in Paris versteckt)für sich entdeckte.Später zeichnete er verantwortlich für die französische Fassung des H-Buches und die des des Films in Frankreich. Salzgurken kannte, liebt er noch vom Vater(Polen und Lebensmittelhandel) wie ich aus N. Das verband, verbindet auch nach der Rückkehr aus dem Exil mit dem Freund in Paris